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témoignages et cas cliniques
PAROLES DE PATIENTS AYANT PEUR DU DENTISTE

Isolés, ils ont désirés partager leur expérience afin que d’autres personnes souffrantes puissent retrouver l’espoir et en finir avec leur errance médicale

PAROLES DE PATIENTS AYANT PEUR DU DENTISTE

Merci aux patients qui ont courageusement acceptés de témoigner de leur peur du dentiste ou de leur stomatophobie ou de leurs nausées au cabinet dentaire. Ils se sentaient isolés comme beaucoup et ils ont désirés partager leur expérience afin que d’autres personnes souffrantes puissent retrouver l’espoir et en finir avec leur errance médicale. Si vous souhaitez évaluer votre peur du dentiste, n’hésitez pas à faire le test afin de déterminer si vous souffrez de la phobie du dentiste.

Chloé, 35 ans, juriste, mariée et mère de 3 enfants.
POSE DE COURONNES CÉRAMIQUES malgré la stomatoPHOBiE

SOUS SÉDATION IV

« Du fait d’une phobie dentaire aiguë, je n’étais pas allée depuis de nombreuses années chez le dentiste. Mes dents étaient dans un état épouvantable, mon sourire inexistant. Je n’avais plus souri depuis des années.

Je n’ai d’ailleurs retrouvé aucune photo événements familiaux où l’on me voit sourire dans les 15 dernières années de ma vie.

Je voulais me soigner et surtout retrouver une vie de femme normale.

Je n’avais aucun moyen de parvenir à ce résultat et j’étais désespérée.

J’étais atteinte de poly-caries et de kystes dentaires. Il y avait de nombreuses dents à extraire.

Le Docteur m’a proposé de nombreuses solutions. J’ai finalement opté pour la pose de couronnes céramiques sur toutes mes dents en haut et en bas sous sédation.

Le Docteur a réalisé des prothèses provisoires. Le traitement a pris plusieurs mois, et j’appréhendais la première séance. Mais au fur et à mesure, je me suis complètement détendue, et il est même arrivé que je m’endorme sur le fauteuil.

Très rapidement, je n’ai plus eu besoin de sédation.

J’ai retrouvé un sourire, des dents saines. »

CHLOÉ

Franck, 56 ans, chauffeur routier. reconstruction des maxillaires par greffes osseuses, sinus lift, pose des implants dentaires malgré la stomatophobie

SOUS SÉDATION IV

« Bonjour, je m’appel Franck, je suis chauffeur routier et j’ai 56 ans.

Je suis phobique du dentiste depuis mon enfance. Cela se traduit par des nausées incoercibles sur le fauteuil du dentiste.

Après plusieurs années passées à me remettre en question, ne pouvant plus sortir, ni sourire, ne fréquentant plus personne, à cause de mes dents défectueuses, j’étais vraiment très triste et très seul.

Ne sachant plus quoi faire je suis allé sur internet et j’ai trouvé le site peurdudentiste. Nous avons discuté au téléphone avec le docteur. Il m’a demandé de prendre le temps de la réflexion. Finalement je me suis décidé à le rencontrer à Genève pour une consultation, j’habite en Touraine.

J’avais une peur bleue du dentiste, et cela depuis tout petit.

J’ai passé un scanner et le Docteur l’a analysé devant moi. Nous avons longuement parlé de la solution à mes problèmes, et les frais que ça allait engendrer.

Je suis chauffeur routier et cela allait être coûteux, mais avec le recul, ça en valait la peine !

Mais la peur du dentiste était toujours là…

Il a fallu une première opération sous anesthésie générale à la clinique qui s’est très bien passée, et pas de douleur au réveil. Ensuite la suite au cabinet.

Environ quatre mois après la première intervention il y a eu une autre pour la pose des implants en clinique, et encore une fois, je n’ai pas eu de douleur.
Pourtant, je n’étais pas tranquille.

Après des soins et des essais, on est arrivé au bout, et le résultat est parfait pour moi.

Merci beaucoup car grâce à toute l’équipe je peux sourire de nouveau et vivre ma vie»

FRANCK

Ekaterina, 60 ans mariée 4 enfants.
stomatoPHOBIE, BRUXISME et RESTRUCTURATION DU SOURIRE

SOUS SÉDATION IV

« Bonjour, mon nom est Ekaterina et je suis phobique des soins dentaires, anxieuse et bruxomane et je suis « une fille de l’Est » avec du « caractère ».

Je suis chanceuse car à soixante ans je n’ai eu que de très peu de séances chez le dentiste car mes dents ont toujours été plutôt jolies et surtout saines.

Ma phobie du dentiste a été le résultat de mes, certes courtes, expériences chez le dentiste mais très violentes.

Cette dentophobie je l’ai contractée très jeune alors que ma famille avait du mal à accéder aux soins dentaires pour des raisons financières et géographiques.
Originaire d’un pays de l’ex URSS, petite fille avec mes parents, je n’ai pas eu la chance de tomber sur un dentiste doux et les traitements que j’ai subis m’ont totalement traumatisée.

Heureusement les techniques se sont arrangées avec le temps. 

Lorsque je suis arrivée en Suisse, je me suis mariée très jeune avec un jeune homme très beau et très brillant qui m’a offert une belle vie grâce à une très belle carrière médicale. Il m’a expliqué patiemment tous les progrès de la médecine .
Mais je ne voulais pas aller chez le dentiste, alors que j’ai accouché quatre fois !
De toutes façons, je n’en avais pas vraiment besoin n’ayant pas de caries dentaires.

Nous avons donc fait des enfants et même si ma vie de mère au foyer aurait dû m’assurer le calme et la paix de l’âme, je suis d’une nature très anxieuse et je grince des dents la nuit !
Cela s’appelle de la bruxomanie : je me suis usé les dents jusqu’à perdre au moins deux millimètres en haut et encore deux autres millimètres en bas, soit au moins quatre millimètres au total.

La bruxomanie associée à la peur du dentiste a fait que je n’ai pas eu envie de me faire soigner mes dents malgré des sensibilités aux collets des dents et des douleurs aux oreilles, associées à des acouphènes (sifflements continus dans les oreilles).

Et puis quatre millimètres de moins sur la hauteur totale du bas de mon visage cela signifie que mon menton s’est rapproché de mon nez de quatre millimètres (soit la grosseur d’un crayon).
Cela me donne l’air d’avoir dix ans de plus que mon âge.
Cela veut dire aussi que mes lèvres que j’ai toujours eu assez pulpeuses s’écrasent l’une contre l’autre ce qui me donne l’air de faire une moue pas vraiment sympathique.

Or, au risque de paraître prétentieuse, j’ai toujours été à tous les âges une très belle femme. Jeune, seul mon mariage m’a empêchée de faire une carrière internationale de mannequin. Alors, de me voir perdre ma féminité et ma séduction au fil du temps me plonge dans un état semi dépressif.

J’ai l‘impression d’être prisonnière d’un corps qui se meurt à petit feu !

C’est d’autant plus horrible qu’à contrario, le temps ne semble pas avoir de prise sur mon mari ! Alors, ce décalage dans la chronologie du vieillissement de notre couple ne contribuait pas à me rassurer et me calmer les nerfs !!!

Et puis un jour, je ne pouvais plus supporter ces douleurs et ces dégradations de mon visage et j’ai demandé à mon mari de m’aider à faire quelque chose.

Nous avons donc rencontré le Dr dans son cabinet.

Finalement en confiance, mon mari et moi-même, avons signé pour une réfection globale de mes deux mâchoires, de mon sourire et de mon visage.
Le tout sous sédation par injection de somnifères en présence de son anesthésiste.

Ce choix était de toute façon vite fait car il était motivé par deux raisons majeures :

– La phobie dentaire d’une part :

Il était impossible de me soigner autrement que sous sédation pour les raisons psychologiques évoquées ci-dessus.

– Le temps et l’éloignement géographique d’autre part :

Car loin de Genève et occupée avec ma famille, je ne peux m’absenter trop longtemps et trop fréquemment. Qui plus est, le coût des déplacements à répétition aurait « allongé la note ».

Finalement les honoraires de l’anesthésiste en comparaison du coût du transport pour ceux qui habitent loin reste totalement « rentable ».

Donc l’obligation de regrouper et compacter les soins en demi-journée à Genève sur une ou plusieurs journées.

Nous avons compacté les soins dentaires sans aucune peur ni douleur au maximum en plusieurs demi-journées sous sédation.
Résultat : Les photos parlent d’elles-mêmes !
Je suis ravie et mon mari est bluffé, trop content de me retrouver comme quand nous sommes connus (ou presque) il y a quarante ans !

Le résultat est celui dont je revais : mes dents blanches, mon sourire de « jeune fille » et mon visage sont exactement celui qu’une femme de mon âge peut espérer de mieux.

Je remercie toute l’équipe du docteur pour leur gentillesse. »

EKATERINA

Diana, 50 ans. Consultante
POSE D’INLAYS ET Des IMPLANTS DENTAIRES malgré une STOMATOPHOBIe

SOUS SÉDATION IV

« Bonjour. Je m’appelle Diana, j’ai 50 ans. J’ai créé mon entreprise et suis consultante ». Voici mon témoignage sur ma phobie du dentiste.

Suite à ma phobie du dentiste, je n’étais pas capable de me rendre chez le dentiste depuis mes 20 ans.
Je me disais que quand il y aurait une dent à extraire, la douleur m’y ferait y aller.
Telle était ma peur !
Mais il n’y a pas que les caries…
Même en brossant mes dents, au fur et à mesure que le temps passait, mes gencives ont été aussi atteintes.

Je me suis retrouvée avec des problèmes de migraines, des infections et finalement une rage de dent m’a fait chercher désespérément un dentiste qui soit gentil avec les gens comme moi (ceux à qui la peur enlève toute logique).

Au premier rendez-vous, tout s’est passé en douceur, sans appareil dans ma bouche, sans peur, juste un premier contact et la prescription des bilans radiologiques, sanguins et cardiologiques à faire pour voir si la sédation était possible.
Après cela, nous avons mis en œuvre le plan d’attaque, j’ai pu connaître l’anesthésiste, poser toutes les questions et recevoir toute l’information nécessaire (le pourquoi du comment, le comment ça se passerait, la mutuelle, etc).

Le jour J, on m’accueille avec bonne humeur, sourires et je m’endors pendant que je parle (et oui, je parle, même si je suis chez le dentiste, ça c’est moi).
Au réveil mon conjoint était déjà là et apparemment c’était fini.
Pourtant, cela a duré 3 heures et j’avais des micro-sutures dans toutes mes gencives.
Il faut dire que depuis l’intervention je n’ai plus aucun saignement au brossage et que je suis ravie.

Depuis cette première intervention, j’ai eu deux extractions et pose d’inlays et je vais avoir une pose d’implant.

Personnellement, je supporte bien la douleur, j’arrête les calmants dès que possible, j’ai était opérée plusieurs fois, etc.
C’était que le dentiste, rien que d’y penser, une angoisse, une peur irrationnelle, bien qu’assumée mais incontrôlable s’emparait de moi. »

DIANA

Anaïs, 25 ans. Danseuse
STOMATOPHOBIE ET RESTAURATION DU SOURIRE

SOUS SÉDATION IV

« Bonjour. Je m’appelle Anaïs et j’ai 25 ans. Je suis danseuse de cabaret. »

Je suis phobique du dentiste depuis toute petite, je recherchais un dentiste qui pourrait me soigner sans que je me rende compte de rien.

Une fois trouvé, ce dentiste m’a reçue à son cabinet et après avoir fait des examens radiologiques, il a fait un diagnostic et un plan de traitement.
Mes dents étaient très abîmées par l’absence de soins pendant des années. Il y avait des infections et mes dents de devant étaient une horreur.
Or, je suis danseuse et je ne pouvais plus sourire ce qui est très préjudiciable dans mon travail.

J’ai beaucoup réfléchi car j’avais peur.

Finalement, nous avons convenu d’un rendez vous afin de procéder à une série de soins sous sédation.

La première était pour « faire le ménage ». C’est-à-dire pour enlever toutes les infections, extraire les dents trop abîmées et perdues, faire les greffes osseuses pour réparer les parties osseuses de mes mâchoires rongées par les kystes et soigner mes dents de devant très cariées.
On avait prévu de faire des couronnes pour remplacer mes dents de devant et faire ensuite les dents du fond.

J’ai eu beaucoup d’appréhension et je n’ai pas dormi pendant plusieurs nuits avant l’intervention.
En fait, cela s’est très bien passé et ce fut un vrai soulagement pour moi de découvrir à mon réveil en ouvrant les yeux le travail qu’il venait de réaliser : Il avait soigné toutes mes dents et mis des dents provisoires en résine qui remplaçaient mes dents cariées presqu’aussi belles que des vraies. Je me suis mise à pleurer sur le fauteuil de joie et de nervosité le stress passée. j’avais enfin retrouvé mon sourire dont je rêvais et mes dents pour manger !
Plusieurs rendez-vous sous sédation suivirent où il a mis les dents définitives en céramique.
Bien sûr, je ne suis pas guérie de cette phobie, mais contrairement au début ou j’étais obligée de venir accompagnée par une copine maintenant je viens seule au cabinet.
C’est un très grand pas pour moi déjà d’avoir sauté le pas d’aller voir le dentiste. Cela était impensable avant, d’ailleurs ma famille était très inquiète.
Mais après avoir vu le résultat, même avec mes dents provisoires, tout le monde fut soulagé de me voir souriante, bien dans ma peau et ayant davantage confiance en moi même. Dans mon métier de danseuse où l’esthétique est primordiale, je ne souriais plus tellement et le mal-être s’était imposé. Pour les casting ne pas sourire c ‘est faire la tête et je perdais des job.

Maintenant, tout a changé !

Merci à eux de tout cœur. »

ANAIS

Justine, 28 ans. Militaire
Stomatophobie et sOUFFRANCES DUENT AUX INFECTIONS DENTAIREs

SOUS SÉDATION IV

« Je m’appelle Justine et j’ai 28 ans. Je suis militaire de carrière ».Voici mon témoignage sur ma phobie du dentiste.

Depuis toute petite je n’ai jamais aimé aller en visite chez le dentiste…
C’était la lutte avec mes parents.
Une fois, j’ai réussi à esquiver un rendez-vous en m’enfermant à clé dans ma chambre, c’est dire à quel point ça me traumatisait.
Je me suis totalement braquée contre les dentistes depuis la fois où tellement j’avais la trouille, j’étais à deux doigts de tomber dans les pommes ! J’étais fraîchement majeure.

Je suis rentrée dans l’armée en 2003, j’avais 22 ans. Durant ces 10 années j’ai toujours réussi à passer entre les gouttes lors des visites médicales…
Mais quel stress et quelle peur au ventre j’avais toujours avant d’aller à l’infirmerie !
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de me résonner pour reprendre un rendez-vous chez un dentiste.
Je devais me faire violence !

Durant toutes ces années sans soins, je pense malgré tout avoir eu de la chance à ne pas trop avoir eu de rages de dent…

Mais un jour et je m’en rappellerai toute ma vie, c‘était un soir d’octobre 2011 avant d’aller me coucher, j’ai mangé des crocodiles Haribo…et en croquant dans un, j’ai cassé une dent… Et là, panique à bord !!!
Les jours qui ont suivi je n’arrivais quasi plus à manger.
Mais ce n’est pas pour autant que je suis retournée chez un dentiste, j’ai pris sur moi et le temps est passé.
La douleur est partie…
Il me restait le trou dans la bouche qui empirait au fil des jours et des semaines !

C’est en mai 2012 que j’ai commencé à passer au-delà de ma peur, je venais d’apprendre que j’allais être mutée et c’est comme si c’était le début d’une nouvelle vie qui s’annonçait.

Il m’a fallu une semaine pour saisir le téléphone.
Le numéro traînait sur mon bureau noté sur un post-it.
Et là, le lundi de la semaine d’après, alors que je rentrais de ma séance de sport, j’ai eu ce déclic de prendre le téléphone et de composer le numéro du cabinet du docteur que j’avais trouvé sur internet, non sans trembler !
Une dame m’a répondu très gentiment me disant que le docteur était en intervention. Elle a pris mon numéro de téléphone afin que le docteur puisse me recontacter.
J’ai raccroché avec un grand « ouffff », en me disant que jamais le docteur me rappellerait !
Le temps que j’aille prendre ma douche, j’étais en train de me préparer pour repartir travailler quand soudain le téléphone sonna…inscrit « dentiste » en numéro appelant, car j’avais déjà rentré le numéro en mémoire dans le téléphone !!
Et là, c’est comme si la vie s’était arrêtée le temps de la conversation téléphonique.
Nous sommes restés environ 30 mn au téléphone.
Etant malheureusement en période de mutation avec beaucoup de stages, je n’ai pas su trouver le temps pour venir sur Genève en consultation en 2012. C’est seulement une fois bien installée chez moi que j’ai décidé de recontacter le docteur pour prendre un rendez-vous.
C’était le mercredi 15 mai 2013, en fin de journée. J’étais à la fois très angoissée et très excitée d’aller à ce rendez-vous.
L’attente dans la salle d’attente était à la fois si courte et si interminable et mon cœur battait trop vite !
C’est alors que nous avons fait ensemble le constat des dégâts, et le docteur m’a proposé un plan de bataille pour réparer toutes mes misères !
Bilan radiologiques, examens divers et plan de traitement de choc avec une phase chirurgicale pour enlever toutes mes infections et mes kystes et remettre de l’os à la place des trous causés par les kystes et des dents extraites.

Je dois avouer que j’avais une trouille d’enfer pour la première séance…
En arrivant le matin, je me retenais pour ne pas pleurer. L’infirmière me rassurait en attendant le docteur.

Au fil des séances j’étais contente de monter dans le train pour aller à Paris.
Je dois avouer que très curieusement et très paradoxalement cette ambiance où je suis « chouchoutée » et soignée me manque…
Mais je suis la plus heureuse maintenant d’avoir retrouvé une hygiène bucco-dentaire !

Voilà, j’espère que vous aurez survécu à mes lignes. Je ne suis pas une grande littéraire, j’ai écrit comme cela m’est venu ! »

JUSTINE

Lucie, 38 ans. Avocat
STOMATOPHOBIE ET RECONSTRUCTION DES ARCADES DENTAIRES

SOUS SÉDATION IV

« Bonjour. Je m’appelle Lucie, j’ai 38 ans. Je suis avocat et je travaille comme consultant international pour une entreprise. Voici mon témoignage sur ma phobie du dentiste.

Chaque être humain détient un capital dentaire différent.
Ce qui signifie que même issus d’une même fratrie, nous pouvons avoir des différences.
Malgré une très bonne hygiène dentaire, mon patrimoine génétique ne m’a apporté que le côté déficient et non protecteur en matière d’odontostomatologie.

Dès ma plus tendre enfance, mes molaires se sont, au fur et à mesure, cariées. Dans les années 1980, où la perception de la douleur n’était pas reconnue, j’avais environ sept ans et comme beaucoup d’enfants j’ai été la victime de ces abominables supplices liés aux poses d’amalgames et à l’application de la fameuse « fraise dentaire » sans anesthésie !
Ce traumatisme m’a empêchée à l’âge adulte de prendre conscience de l’importance de se faire soigner. Et cela malgré de réelles infections : abcès, nouvelles caries et kystes à répétition. Je préférais souffrir et me gaver d’antidouleurs que de contacter un dentiste. Surtout, je me suis habituée à cette douleur que j’apprivoisais années après années… Et que, finalement, j’ai maîtrisée.
Le simple fait de prendre un rendez-vous par téléphone me remplissait d’angoisse et de douleur ! A pleurer ! Quand j’avais ne serait-ce que réussi à joindre un cabinet, le plus souvent, je l’avoue, je raccrochais au bout de la première sonnerie.

Quelques années plus tard, un très grave accident m’a complètement défigurée, amplifiant mes problèmes dentaires par la perte quasi-totale de toutes mes molaires supérieures !
Toujours apeurée, je n’ai pas eu le courage de m’orienter vers un spécialiste, alors que pourtant à cette période il y avait déjà eu de grandes avancées techniques.
Mais pas à propos de la réceptivité des angoisses du patient. Donc de la douleur. Car elle vient de là l’angoisse ! De la douleur perçue et non ressentie vraiment.
Un sentiment de panique, une terreur incontrôlable se matérialisant par des tremblements et vertiges, souvent accompagnés de nausées fulgurantes, ainsi qu’un déséquilibre psychique jusqu’à en devenir agressive m’empêchaient de pouvoir franchir ce pas, pourtant indispensable à une éventuelle guérison. Alors j’ai encore laissé traîner. Jusqu’à user mes dents de devant et avoir une asymétrie de la mâchoire. Jusqu’à ne plus pouvoir manger correctement les aliments que j’ingérais. Jusqu’à même être fatiguée lorsque je me sustentais…
Mais si cela s’arrêtait là !

Je n’osais plus sourire ou même me faire prendre en photo alors que dans ma jeunesse j’étais modèle. Creusée au niveau des joues, je paraissais cinq ans de plus que mon âge. Mon visage s’usait à l’identique de mes dents. Socialement et personnellement, ce n’était plus possible, il fallait faire quelque chose car sinon dans dix ans la seule alternative aurait été de porter un appareil dentaire !! Et cela, je me le refusais !

Alors un jour, treize ans après mon accident dramatique pour être précise, j’ai décidé de faire quelque chose !
Cela n’a pas été facile au début ! Loin de là ! Renfermée sur moi-même, sans aucune confiance, ma phobie prenait le dessus ! Sueurs, angoisses, bouffées de chaleur, crise d’agressivité, rien qu’à l’idée que quelqu’un allait s’immiscer dans ma « cavité buccale…» ! J’ai été odieuse et déséquilibrée car je n’y croyais pas !
Se faire soigner, récupérer ses facultés initiales sans douleur ? Une pure utopie me suis-je dis… Jusqu’au dernier moment je me disais, « je n’irai pas ! …». Mais cela n’a pas duré… Dès le premier rendez-vous tout a changé !

Après avoir passé un scanner et fait le point des dégâts avec le docteur, nous avons programmé de grosses interventions chirurgicales de reconstruction des mes mâchoires : extractions dentaires suivies de greffes osseuses, de comblements de sinus pour pouvoir poser des implants dentaires, réalisation de couronnes sur dents vitales ou dévitalisées. Bref la totale !…
Tout cela sous sédation bien sûr ! Les séances se sont succédées, gérées en douceur au fauteuil dentaire par le Docteur Wargnier, le médecin anesthésiste
Mais il y a eu des crises ! Car les traitements que j’ai subis sont si sophistiqués qu’il y a forcement des aléas… Alors j’ai failli craquer !

Ça a été dur à démarrer, mais, à la clef c’est l’espoir de retrouver le sourire !

Finalement, c’est avec le sourire que je suis allée à chaque intervention, sachant que ces dernières sont synonymes de progrès et d’amélioration physique et psychologique.
J’ai même « rempilé », après tous les lourds traitements de fond pour que le Docteur corrige complètement mon sourire grâce de superbes facettes dentaires.
Alors, pour résumer, un grand merci à toute l’équipe à qui je dis merci d’avoir compris et guéri ce mal-être qui me rongeait. »

LUCIE

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