Chère Madame, Cher Monsieur,

Nous vous souhaitons la bienvenue dans notre univers médical et nous espérons avoir l’honneur de vous recevoir dans nos lieux de pratique genevois.

Avant ma rencontre avec le monde médical, j’ai consacré ma vie à étudier les Arts créatifs, seules solutions aux « chalenges » posés par le « Design » et les Arts Graphiques. Cet univers à la frontière entre l’Art et le monde « corporate» a constitué l’essentiel de ma carrière.

Puis, ma rencontre avec la médecine, m’a amené à porter mon regard, naturellement artistique, sur ce nouvel univers. J’ai observé le façonnage du corps humain par les médecins que j’ai rapidement appelé les « Designers du sourire et du visage » ou Smile Designer.

Leur travail est très proche des quêtes de mon propre métier de « Graphic Designer ».  Nous avons reconnu ensemble, dans nos deux mondes, le même Nombre d’Or, la même recherche de la Symétrie, de la Perspective ou de l’Harmonie des formes et des couleurs. Tous ces paramètres universels sont communs aux deux métiers et probablement dans toutes créations divines naturelles que l’Homme essaye de copier.

« Smile Designer & Dentophobia » devait donc naitre de cette union entre le Design et la médecine dentaire. Son ADN réunit naturellement l’Art, les Sciences et la médecine au sein d’une équipe de passionnés.

Un nouveau paradigme de ce siècle serait-il le passage du concept “d’Art Dentaire” à celui de « Smile Design » ?

Selon le dictionnaire, « l’odontologie » est la “spécialité médicale et chirurgicale couvrant l’étude de l’organe dentaire, des maxillaires et des tissus attenants”. 

Bien sûr, cette définition ne peut en aucun cas être remise en question. Elle désigne le cœur du métier de Médecin dentiste, c’est à dire la pratique de “l’Art dentaire”.

Pour autant, au départ de ce XXI ème siècle, la profession “d’odontologiste” est aujourd’hui en interface avec une infinité d’autres métiers, que les avancées scientifiques et technologiques imposent constamment comme des partenaires incontournables. Des nouvelles notions indispensables sont à acquérir, à maîtriser impérativement et en permanence, afin de mettre à jour les compétences professionnelles.

Qu’ils soient, médicaux (médecin esthétique, chirurgien plasticien, chirurgien ORL, chirurgien maxillo-facial, anesthésiste, radiologue, oncologue, infectiologue, diabétologue, gynécologue, etc.), ou paramédicaux (psychologue, ostéopathe, etc.) ou techniciens (prothésiste dentaire, informaticien, fashion designer, etc.), tous ces intervenants interagissent d’ores et déjà constamment dans l’univers odontologique, aux rythmes des perpétuelles évolutions médicales et techniques, mais également sociétales, tant en matière de mode, de qualité de vie, que d’exigences administratives et sociales.

En conséquence, est-ce qu’à l’aune de ces nouveaux paramètres à faire rentrer dans l’équation odontologique, n’aurions-nous pas besoin, pour redéfinir ces beaux métiers, d’inventer un néologisme qui englobe l’odontologie classique tout en étant plus adaptable et en phase avec notre monde en hyper évolution technologique et sociale ?

L’expression « Smile Design » ressort internationalement.

Il convient de définir ce qu’est le mot « Design » : Il n’a pas d’équivalent en français et n’est pas à prendre dans les termes restrictifs de “dessin” ou de “dessein” dont la dualité rappelle celle de la “matière” versus “l’esprit” du trés rationnel M. Descartes.

Le mot “Design”, en anglais, a conservé ces deux notions puisqu’il signifie à la fois « dessiner » et « concevoir », en fonction d’un plan, d’une intention, d’un dessin, tout autant qu’un dessein, ou pourquoi pas, d’une anatomie humaine, sublimée par sa représentation virtuelle, en trois dimensions (3D) grâce l’Imagerie Médicale Numérisée, tout autant qu’une physiologie humaine idéalement reconstruite.

Le « Design » est donc la création d’un projet en vue de la réalisation d’un objet. Tout autant, que de la création d’une thérapie en vue de la réalisation d’un protocole médical. Comme une belle prothèse dentaire en occlusion physiologique va rendre son sourire, son visage et même, son humeur à une personne dont le projet de Vie se situe à la croisée de l’Art, de la Technique et de la Société.

Le but premier du « Design » est d’inventer, d’améliorer ou de faciliter l’usage d’un élément, y compris les éléments constituant l’Être humain, comme son corps et son humeur, ayant à interagir avec son environnement, qu’il soit matériel ou virtuel, comme les “autres” ou les “codes sociaux” dont l’humain dépend.

Un autre rôle du « Design » est de répondre à des « besoins », de résoudre des « problèmes » en proposant des solutions novatrices et d’explorer toutes des possibilités pour améliorer la qualité de Vie des Êtres humains.

La pluridisciplinarité est au cœur du travail du « Designer », dont la culture se nourrit aussi bien des Arts, des Techniques, des Sciences humaines ou des Sciences de la Nature et tout simplement de l’observation de ses semblables.

Or, tous ces rôles correspondent étonnement bien avec la modernité de la profession de médecin et dentiste esthétique, qui évolue au gré des avancées des Sciences et des Technologies.

Tous les professionnels éclairés et de tout temps, ont éprouvé le besoin impérieux de faire évoluer leur profession. 

L’Odontologie (au sens strict) doit évoluer vers un concept plus élargi qui tend vers ceux des autres professions médicales et scientifiques, en créant des interfaces, des passerelles, voir des inclusions de leurs compétences et champs d’activités. Comme à l’époque, où les Sciences « Biophysiques » et « Biochimiques » traditionnelles se sont toutes rejointes au niveau essentiel de la « Biologie moléculaire », leur plus petit commun dénominateur.

Tout ceci semble être frappé au coin du bon sens, puisque « le plus petit commun dénominateur » de la médecine et de l’odontologie est le « Corps », siège de « l’Esprit humain », voire de l’Âme. Le corps et l’esprit qu’il ne faut surtout pas rendre duaux mais plutôt considérer comme aussi indissociables que le Ying et le Yang.

“L’organe dentaire”, jusqu’ici, objet principal de toutes les recherches odontologiques, n’est-il pas rattrapé dans la hiérarchie des attentions scientifiques, par la chirurgie orale et la reconstruction “des maxillaires et les tissus attenants”? Ces dernières deviennent les sujets majeurs des recherches et techniques modernes.

Le “Smile Designer” devra donc faire plus que « traiter les dents » mais plutôt « rendre le sourire » aux personnes, par tous les moyens techniques.

Car le « sourire » est à mettre sur un même niveau d’importance que la « parole ». Or, le langage fait partie de ces qualités qui ont permis à l’Homme de se hisser au sommet de l’échelle de l’évolution.

Toute altération de cette zone renvoi à l’altération de la communication avec autrui, ainsi qu’à la « défiguration » et donc à la « désocialisation », qui amène à l’isolement, pour finir par la dépression et la mort sociale.

Une situation d’autant plus grave dans nos sociétés modernes, où le dogme de “l’esprit sain dans un corps sain” domine. Si on ne s’y soumet pas, une certaine violence médiatique vient imposer cet impérialisme intellectuel, dans les rapports de forces professionnels, mais tout autant dans les rapports intimes. Car la bouche est la seule zone corporelle investie d’érotisme et de sexualité qu’il est permis de montrer ostensiblement aux autres et, à tous les âges de l’enfant à la personne âgée.

Le “Smile Designer” est à la recherche de votre sourire et de votre bien-être perdu.

Steve Job, Président et fondateur de la société Apple a dit a propos du “Design” : 

“A lot of people in our industry haven’t had very diverse experiences. So they don’t have enough dots to connect, and they end up with linear solutions without a broad perpspective on the problem. The broader one’s understanding of the human experience, the better design we will have”.

(Beaucoup de gens dans notre industrie n’ont pas vécu des expériences très diverses. De sorte qu’ils ne disposent pas de suffisamment de points de références pour se connecter – dans les problématiques humaines ndlr -. Alors, ils ne trouvent que des solutions linéaires sans aucune profonde perspective du problème. Plus la compréhension de l’expérience humaine est vaste et meilleure sera le Design).

Les certitudes sont la paresse de l’Esprit : C’est ainsi que la profession de “Smile Designer ” (Designer du sourire) comme toutes les autres, qui touchent de près ou de loin aux Arts, aux Sciences, aux Technologies et aux Techniques, doit s’adapter en permanence aux nouveaux concepts, en hyper mouvance aux rythmes des avancées des technologies modernes, tout en n’oubliant pas que le sujet principal de ce métier est « l’Homme ».

C’est pour cela que l’étude des « êtres humains », de leurs origines, de leur environnement distincts, de leurs cultures et de leurs sociétés, sont des disciplines aussi importantes que de savoir manier la science et ses nouvelles techniques purement odontologiques.

Le “Smile designer” doit, probablement, se définir par les quatre fondamentaux qui régissent son exercice au quotidien :

L’Art : C’est à dire la capacité, grâce au sens artistique et le goût, de créer le “beau” ex-nihilo ou à partir d’un chaos.

La Science : C’est à dire, en l’espèce, la nécessité de posséder les notions médicales fondamentales indispensables à la compréhension de l’ensemble des connaissances en perpétuel expansion et mutation.

La Technologie : C’est à dire posséder (au sens propre) ou créer l’outil technologique le plus moderne qui va permettre à l’Art et à la Science de se réaliser concrètement dans l’objectif poursuivi.

La Technique : C’est à dire s’entraîner à maîtriser la “Technologie” au travers des protocoles que l’on apprend et désapprend pour les réinventer sans cesse, dans une course contre soi-même, mais aussi contre l’ignorance et les idées préconçues, qui ne finit jamais.

A ce haut niveau d’exigence, le “Smile design” se doit d’être le nouveau paradigme qui redéfini le métier d’odontologiste !

Sans pour autant, rompre avec le traditionnel “Art dentaire” puisque le “Smile design”, au contraire, le sublime dans son extrême modernité pour le positionner vers ce XXI ème siècle qui est technologique, c’est certain, mais devra rester humain, espérons-le.

Comme un artiste sculpteur ou un architecte, qui grâce à son crayon, son pinceau ou son burin va faire ressortir de la matière brute une œuvre qui sera le fruit de son imagination, nourrie de sa culture, de son talent, de sa technique et de la performance de ses outils, le “Smile designer” devra choisir, sur sa palette technologique, non exhaustive puisqu’en renouvellement permanent, les instruments dont il a besoin pour reconstruire l’harmonie d’un sourire et d’un visage que le temps et les aléas de la vie ont rendu disgracieux et/ou dysfonctionnel.

Toutes les personnes doivent pouvoir retrouver leur vie sociale et affective normale.