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LES RAPPORTS ENTRE LE MICROBIOTE BUCCAL PATHOGÈNE ET LES MALADIES GÉNÉRALES DONT SYSTÉMIQUES

DÉTECTER ET QUANTIFIER LES BACTÉRIES BUCCALES PATHOGÈNES PAR LE TEST DENTOSCREEN BASÉ SUR LA qPCR EST ESSENTIEL POUR PRÉSERVER VOTRE SANTÉ GLOBALE

UN MICROBIOTE BUCCAL DÉSÉQUILIBRÉ PEUT DÉTRUIRE VOS DENTS ET VOTRE PARODONTE ET CONTRIBUER À DES MALADIES SYSTÉMIQUES : MALADIES CARDIO-VASCULAIRES, TROUBLES DE LA GROSSESSE, DIABÈTE, PNEUMOPATHIES, CANCERS, MALADIES INFLAMMATOIRES SYSTÉMIQUES, MIGRAINE, MALADIE D’ALZHEIMER

 

PAR LE DR JÉRÔME WEINMAN DOCTEUR EN MÉDECINE DENTAIRE  
HEAD OF PROSTHODONTIC AND ORAL SURGERY DEPARTMENT AT SMILE DESIGNER & DENTOPHOBIA CLINIC

Vos dents et votre santé

LES INFECTIONS DENTAIRES : VOS RISQUES
LES RISQUES AUGMENTÉS cardiovasculaires
les bébés prématurés
L'ALZEIHMER, LE DIABÈTE, LA MIGRAINE

Vos dents et votre santé : une relation intime
Votre santé dépend de la santé de vos dents
une synergie INFECTIEUSE complexe

LE RISQUE SYSTÉMIQUE POUR VOTRE SANTÉ GÉNÉRALE DES INFECTIONS PARODONTALES

Les infections parodontales accroissent tous les risques cardio-vasculaires, de bébés prématurés et même l’Alzheimer et la migraine

De récentes études cliniques et épidémiologiques ont démontrées qu’il existe une synergie complexe entre nos dents et notre santé. En effet, les maladies parodontales et les maladies systémiques peuvent être liées et s’influencer en réciprocité asymétrique.

Les professions de santé conscient de l’évolution des nouveaux paradigmes médicaux prennent en compte les bilans de santé des patients dans les protocoles de médecine dentaire.

Nos équipes chez Smile Designer de docteur en médecine humaine et de médecine dentaire travaillent en coopération pour identifier, au plus tôt, les infections dentaires, en particulier parodontales ou péri-apicales. 

Il convient de les signaler aux patients, afin de les prévenir du risque augmenté d’accident cardiovasculaire, d’aggravation d’un diabète, de la maladie d’alzheimer, des migraines et des bébés prématurés pour les femmes enceintes.

La santé bucco-dentaire est étroitement liée à la santé générale.

 

Des pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, les accouchements prématurés, les migraines chroniques et certaines maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, sont souvent associées à des affections bucco-dentaires, notamment les maladies parodontales. Deux éléments clés influencent cette relation : un taux optimal de vitamine D et une cartographie précise du microbiote buccal pathogène, obtenue grâce à des techniques avancées comme le test Paroscreen.

L’intégration de ces tests dans les pratiques dentaires et médicales permettrait d’améliorer la santé bucco-dentaire des patients et de prévenir diverses maladies systémiques.

L’importance de la vitamine D dans la santé bucco-dentaire et générale

La vitamine D, souvent considérée comme une hormone, est essentielle à l’absorption du calcium et du phosphore, contribuant ainsi à la minéralisation osseuse et à la santé bucco-dentaire. Les recherches du Dr Joseph Choukroun soulignent l’importance d’un taux optimal de vitamine D, notamment lors d’interventions chirurgicales bucco-dentaires et dans le traitement des maladies parodontales.

Des niveaux optimaux de vitamine D, généralement entre 4 000 et 5 000 UI par jour pour les adultes, permettent d’atteindre une concentration sérique de 40 à 60 ng/mL. Cette concentration favorise la cicatrisation osseuse et l’intégration des implants dentaires. Une carence en vitamine D peut entraîner une mauvaise cicatrisation, un risque accru d’infections parodontales et une détérioration de la santé bucco-dentaire.

Microbiote buccal pathogène : un ennemi invisible

Le microbiote buccal, composé de plus de 700 espèces bactériennes, joue un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre bucco-dentaire. Cependant, la prolifération de bactéries pathogènes telles que Porphyromonas gingivalis et Fusobacterium nucleatum est associée à diverses maladies systémiques et bucco-dentaires. La maladie parodontale, souvent liée à ces bactéries, peut débuter sans symptômes évidents. Ainsi, le dépistage précoce du microbiote buccal pathogène est essentiel pour prévenir l’évolution vers des stades avancés de la maladie.

Le test Paroscreen : une avancée dans la cartographie du microbiote buccal

La méthode de prélèvement et d’analyse du microbiote buccal est cruciale pour le diagnostic et la prévention des maladies parodontales. De nombreuses études antérieures sur les maladies bucco-dentaires présentent des résultats contradictoires, principalement en raison de techniques de prélèvement moins précises que la PCR (réaction en chaîne par polymérase). Le test Paroscreen, utilisant des prélèvements effectués avec de petits cotons placés sur les gencives, permet, grâce à la PCR, une cartographie précise et fiable du microbiote buccal pathogène, identifiant la présence et la quantité exacte des bactéries impliquées.

Contrairement aux études traditionnelles, souvent réalisées sur des patients présentant déjà des symptômes de parodontite ou de gingivite, le test Paroscreen peut être effectué systématiquement chez tous les patients, qu’ils présentent ou non des symptômes visibles. Cette approche préventive permet de détecter une flore buccale pathogène bien avant l’apparition des symptômes, souvent plusieurs années avant qu’une parodontite ne soit visible radiologiquement.

La nécessité d’un dépistage systématique

Le diagnostic précoce grâce à des tests comme Paroscreen pourrait révolutionner la prévention des maladies bucco-dentaires et systémiques. En détectant les bactéries pathogènes avant l’apparition de symptômes cliniques, il est possible d’intervenir rapidement pour prévenir l’évolution vers une parodontite avancée.

En effet, lorsque la parodontite est visible à l’aide de radiographies, avec une perte osseuse de plusieurs millimètres, la pathologie a généralement débuté des années, voire des décennies auparavant. À ce stade, les dommages peuvent être irréversibles, avec une perte osseuse parfois terminale nécessitant des extractions dentaires.

Les bénéfices d’un dépistage précoce et systématique

  • Prévention des maladies bucco-dentaires : En identifiant et en traitant une flore buccale pathogène à un stade précoce, on peut empêcher le développement de maladies telles que la gingivite et la parodontite.

  • Réduction des maladies systémiques : Une flore buccale saine peut diminuer les risques de maladies liées aux infections bucco-dentaires, comme les maladies cardiovasculaires, les complications diabétiques, les naissances prématurées, les migraines chroniques et même certaines formes de cancer.

  • Optimisation des traitements dentaires : Avec un taux optimal de vitamine D et une cartographie précise du microbiote buccal, les interventions chirurgicales bucco-dentaires, telles que la pose d’implants, peuvent être mieux planifiées et obtenir un taux de succès plus élevé.

L’intégration de Paroscreen dans les pratiques médicales et dentaires

Pour maximiser la prévention et les traitements, il est essentiel que les tests du microbiote buccal, tels que Paroscreen, soient intégrés systématiquement dans les cabinets dentaires et médicaux. Actuellement, la plupart des prélèvements sont réalisés uniquement chez les patients symptomatiques. Cependant, si ces tests étaient effectués chez tous les patients, y compris ceux ne présentant pas encore de symptômes, il serait possible de dépister une flore buccale pathogène à un stade très précoce. Cette démarche permettrait de prévenir non seulement les maladies bucco-dentaires, mais aussi de nombreuses maladies systémiques.

Conclusion

La vitamine D et la cartographie du microbiote buccal pathogène sont deux piliers essentiels de la prévention des maladies bucco-dentaires et systémiques. Grâce à des techniques de dépistage avancées comme le test Paroscreen, il est possible d’identifier et de traiter les infections bactér

Le tabagisme a un impact significatif sur la santé bucco-dentaire

Notamment en augmentant les risques de complications lors de la cicatrisation après des interventions chirurgicales telles que les greffes gingivales, les greffes osseuses et la pose d’implants dentaires. Pour minimiser ces risques, il est recommandé d’arrêter de fumer au moins un mois avant et après toute chirurgie orale.

 

L’Académie Américaine de Parodontologie (AAP) intègre systématiquement le sevrage tabagique dans les plans de traitement parodontal et les protocoles de reconstruction maxillaire impliquant l’implantologie et les greffes pré-implantaires.

Les fumeurs et anciens fumeurs présentent une incidence plus élevée de maladies parodontales, avec un risque accru au-delà de dix cigarettes par jour. Le tabac joue un rôle majeur dans les infections parodontales en exacerbant la destruction des tissus par une réponse immunitaire affaiblie due au stress oxydatif.

La consommation de tabac entraîne plusieurs modifications dans l’environnement bucco-dentaire, notamment :

  • Vasoconstriction de la microcirculation gingivale et osseuse : le tabac réduit le flux sanguin, compromettant la cicatrisation et augmentant les complications post-opératoires.

  • Altération des fibroblastes et de la synthèse de collagène : la nicotine affecte les cellules responsables de la production de collagène, essentiel à la santé des gencives.

  • Diminution de la sécrétion salivaire : la nicotine agit sur les récepteurs nicotiniques des glandes parotides, réduisant la production de salive, ce qui peut entraîner une sécheresse buccale et augmenter le risque de caries et d’infections.

De plus, les muqueuses buccales des fumeurs sont fragilisées, les rendant plus vulnérables aux irritations mécaniques ou chimiques et aux infections. Paradoxalement, la vasoconstriction induite par la nicotine peut masquer les signes d’inflammation gingivale, tels que les saignements, retardant ainsi la détection des problèmes dentaires et la consultation chez le dentiste.

 

Le tabagisme réduit également l’efficacité des traitements parodontaux en ralentissant la cicatrisation des tissus après des interventions chirurgicales ou des surfaçages radiculaires. Cette altération de la cicatrisation est également observée lors des reconstructions maxillaires avec greffes osseuses.

En somme, le tabagisme compromet la santé parodontale et la réussite des traitements bucco-dentaires. Un sevrage tabagique est donc fortement recommandé pour améliorer les résultats thérapeutiques et la santé bucco-dentaire globale.

Optimiser les cicatrisations difficiles des patients fumeurs ou sevrés

De nouvelles solutions sont envisageables pour augmenter le potentiel régénératif des tissus des patients récemment sevrés: Les protocoles d’injection de PRP — Plasma Riche en Plaquettes — et de PRF — Plasma Riche en Fibrine — montrent des résultats convaincants en matière d’optimisation des cicatrisations difficiles. Ces injections sont pratiquées en pré-opératoire, durant l’opération, et en post-opératoire. Les patients ayant récemment effectué un sevrage tabacologique peuvent ainsi être opérés en minimisant les risques de cicatrisation aléatoire.

Le tabagisme entraîne ainsi 90% des formes de maladies parodontales réfractaires, ainsi que des échecs thérapeutiques.

Les patients souffrant de maladies de la sphère bucco-dentaires ont deux fois plus de risque d’avoir une crise cardiaque mortelle que les personnes sans problèmes parodontaux.

Une maladie cardio-vasculaire grave : l’endocardite dite d’Osler

L’endothélium est une couche cellulaire de la valve du coeur qui protège celui-ci des attaques de bactéries. Dans le cas d’une maladie de la valve, ou avec l’âge, l’endothélium est affecté. Ce terrain est propice au développement d’une endocardite. Des bactéries se trouvant dans le sang peut ainsi se mettre à coloniser la valve, puisque la couche cellulaire ne peut plus effectuer son rôle protecteur.

Le passage de bactéries dans le sang, appelé bactériémie, est habituel après certaines opérations des dents, lors d’un brossage des dents, mais aussi lors de la mastication. Certains patients sont porteurs de grands foyers infectieux : maladies parodontales ou kystes péri-apicale. Ces patients ont un risque élevé d’affections cardio-vasculaires lorsqu’elles ne sont pas dépistées.

Le dépistage par scanner Cone Beam 3D permet de réaliser une exploration exhaustive de la sphère buccale et ORL. Les examens en 2D comme le panoramique dentaire risquent de passer à côté d’une infection importante, car cachée derrière un élément anatomique opaque à la radiographie.

LES INFECTIONS DENTAIRES AUGMENTENT LES MALADIES CARDIO-VASCULAIRES

Les infections parodontales, telles que la parodontite, sont des inflammations chroniques des tissus de soutien des dents. Elles sont principalement causées par des bactéries pathogènes présentes dans la plaque dentaire. Des études épidémiologiques ont établi un lien significatif entre ces infections buccales et diverses maladies systémiques, notamment les maladies cardiovasculaires.

 

Lien entre maladies parodontales et maladies cardiovasculaires

Les bactéries responsables des maladies parodontales peuvent pénétrer dans la circulation sanguine, entraînant une bactériémie. Cette présence bactérienne dans le sang peut provoquer une réponse inflammatoire systémique, contribuant au développement de l’athérosclérose, caractérisée par l’épaississement et le durcissement des parois artérielles. Ce processus augmente le risque d’événements cardiovasculaires tels que les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

 

Mécanismes impliqués

  • Réponse inflammatoire systémique : Les infections parodontales chroniques induisent une production accrue de cytokines pro-inflammatoires, telles que l’interleukine-6 (IL-6) et la protéine C-réactive (CRP). Ces médiateurs inflammatoires circulent dans le sang et peuvent contribuer à l’inflammation vasculaire, favorisant ainsi la formation de plaques athéroscléreuses.

     

  • Invasion bactérienne directe : Des bactéries parodontopathogènes, comme Porphyromonas gingivalis, ont été détectées dans les lésions athéroscléreuses, suggérant qu’elles peuvent directement coloniser les parois artérielles et participer à la formation des plaques.

     

Conséquences potentielles

La présence de bactéries buccales pathogènes dans la circulation sanguine peut entraîner la formation d’emboles septiques, c’est-à-dire des amas de matériel infecté qui peuvent obstruer des artères. Selon l’artère touchée, cela peut provoquer :

  • Une embolie pulmonaire si l’artère pulmonaire est obstruée.
  • Un AVC en cas d’obstruction d’une artère cérébrale.
  • Un infarctus du myocarde si une artère coronaire est bloquée.

Il est donc essentiel de maintenir une bonne santé bucco-dentaire pour prévenir ces complications systémiques. Un dépistage précoce et un traitement approprié des maladies parodontales peuvent réduire le risque de développer des maladies cardiovasculaires associées.

 

Recommandations

  • Hygiène bucco-dentaire rigoureuse : Brossage des dents deux fois par jour, utilisation de fil dentaire et visites régulières chez le dentiste.
  • Dépistage régulier : Consultations périodiques pour détecter et traiter précocement les maladies parodontales.
  • Contrôle des facteurs de risque : Arrêt du tabac, gestion du diabète et adoption d’une alimentation équilibrée pour réduire les risques de maladies parodontales et cardiovasculaires.

En somme, la santé bucco-dentaire est étroitement liée à la santé cardiovasculaire. Une prise en charge proactive des infections parodontales est cruciale pour prévenir les complications graves liées aux maladies cardiovasculaires.

LA GROSSESSE ET LES CAS DE BÉBÉS PRÉMATURÉS EN LIEN AVEC LES INFECTIONS DENTAIRES

Les infections parodontales non traitées augmentent le risque d’accouchements prématurés. Le Dr Steven Offenbacher et ses collègues ont démontré que ces infections peuvent provoquer un travail avant 36 semaines de gestation. Les bactéries et médiateurs inflammatoires présents dans le parodonte infecté, tels que les cytokines et les lipopolysaccharides, stimulent la production de prostaglandines, hormones impliquées dans le déclenchement du travail.

Dans les pays anglo-saxons, environ 30 % des accouchements prématurés sont liés à ce processus infectieux. Une étude de l’Université Laval au Canada a révélé que 7,3 % des naissances prématurées sont associées à des affections parodontales non traitées. Aux États-Unis, les recherches d’Offenbacher suggèrent que les infections parodontales pourraient être responsables de 18 % des naissances prématurées annuelles.

Il est donc essentiel de diagnostiquer et de traiter les maladies parodontales chez les femmes enceintes pour réduire le risque d’accouchement prématuré. Une bonne hygiène bucco-dentaire et des consultations régulières chez le dentiste sont cruciales pendant la grossesse.

Références scientifiques :

  • Offenbacher S, Katz V, Fertik G, et al. Periodontal infection as a possible risk factor for preterm low birth weight. J Periodontol. 1996;67(10 Suppl):1103-1113.
  • Phaneuf P, Parent C. La santé buccodentaire et la grossesse. Université Laval, 2003.
  • Offenbacher S, Lieff S, Boggess KA, et al. Maternal periodontitis and prematurity. Part I: Obstetric outcome of prematurity and growth restriction. Ann Periodontol. 2001;6(1):164-174.

LE DIABÈTE ET LA MALADIE PARODONTALE

Les infections parodontales non traitées peuvent compliquer la gestion du diabète en perturbant le contrôle de la glycémie. Les maladies parodontales, telles que la gingivite et la parodontite, sont plus fréquentes et sévères chez les personnes diabétiques. Elles peuvent aggraver l’équilibre glycémique en augmentant la résistance à l’insuline.

 

Inversement, une mauvaise gestion du diabète favorise le développement et la progression des maladies parodontales. Cette relation bidirectionnelle souligne l’importance d’une prise en charge globale. Des études indiquent que le traitement parodontal peut améliorer le contrôle glycémique chez les patients diabétiques.

 

Des interventions telles que le détartrage et le surfaçage radiculaire contribuent à réduire l’inflammation gingivale et à améliorer la sensibilité à l’insuline. Une approche globale, traitant toutes les zones affectées lors d’une seule intervention, s’avère plus efficace et moins stressante pour l’organisme. La chirurgie dentaire sous sédation en bloc opératoire est particulièrement adaptée pour nettoyer l’ensemble de la cavité buccale en une seule séance.

En conclusion, une collaboration étroite entre les professionnels de la santé dentaire et les médecins est essentielle pour optimiser la santé bucco-dentaire et le contrôle du diabète. Une prise en charge précoce et complète des infections parodontales peut significativement améliorer la qualité de vie des patients diabétiques.

LA VITAMINE D OPTIMISE LA CICATRISATION OSSEUSE ET IMPLANTAIRE

La vitamine D est essentielle au bon fonctionnement de notre organisme. Synthétisée principalement sous l’action des rayons UVB du soleil, elle peut également être obtenue par l’alimentation. Cette vitamine joue un rôle crucial dans l’absorption du calcium et du phosphore, contribuant ainsi à la santé osseuse et dentaire. Elle participe également à la minéralisation des os et des articulations, tout en maintenant la tonicité musculaire. De plus, la vitamine D influence plus de 200 gènes et intervient dans la réparation de l’ADN.

Une carence en vitamine D peut entraîner des pathologies telles que le rachitisme chez l’enfant et l’ostéomalacie chez l’adulte. Elle augmente également le risque d’ostéoporose et peut avoir des effets négatifs sur des maladies comme le diabète, certains cancers et les démences.

Apports recommandés en vitamine D

L’Académie de Médecine recommande un apport quotidien de 30 µg, soit 1 200 UI, pour un adulte. Pour les personnes à la peau foncée, il est conseillé de doubler cette dose en cas de faible exposition solaire.

Apports maximaux tolérables

L’apport maximal tolérable en vitamine D est la quantité quotidienne pouvant être ingérée sans risque d’effets indésirables. Des études suggèrent que cet apport pourrait être plus élevé que précédemment estimé, certains chercheurs proposant un seuil de 10 000 UI.

Contre-indications

Une hypercalcémie, c’est-à-dire un taux élevé de calcium dans le sang, constitue une contre-indication à la prise de vitamine D. En présence de calcifications rénales ou de sarcoïdose, il est impératif de consulter un médecin avant toute supplémentation.

Pour approfondir vos connaissances sur la vitamine D, vous pouvez consulter le site de l’ANSES.

Références scientifiques

  • Choukroun, J. et al. [Travaux sur l’importance de la vitamine D dans la cicatrisation osseuse].
  • ANSES. Vitamine D : pourquoi et comment assurer un apport suffisant.
  • LaNutrition.fr. Vitamine D : Rôle, Bienfaits, Apports conseillés.

La vitamine D possède des effets bénéfiques sur un certain nombre de pathologies :

  • Hypoparathyroïdisme : cette pathologie peut être provoquée par l’ablation des glandes thyroïdiennes, provoquant ainsi une hypocalcémie. La prise de vitamine D va aider à réduire l’hypocalcémie.
  • Psoriasis : une vitamine analogue de la vitamine D est prescrite dans le traitement du psoriasis d’intensité légère à modérée.
  • Rachitisme : cette maladie est due à une carence en vitamine D chez l’enfant. La prescription de la vitamine D est donc primordiale dans le traitement de cette pathologie.
  • Caries : plusieurs études ont démontré une association entre la prise de vitamine D et la prévention des caries dentaires.
  • Prévention des chutes : des essais cliniques montrent que la vitamine D est efficace dans la prévention des chutes, notamment chez les personnes âgées.
  • Ostéoporose : la prise de vitamine D associée à une prise de calcium est conseillée aux personnes souffrant d’ostéoporose. Sa prescription est également recommandée en prévention des risques d’ostéoporose à la suite de pathologies endocriniennes ou dans le cas d’une alimentation carencée.
  • Épilepsie : la vitamine D associée à la complémentation en calcium serait bénéfique pour le bien-être des patients atteints d’épilepsie.
  • Prévention du cancer : des études réalisées in vitro ont démontré que la vitamine D dans sa forme hormonale active, le calcitriol, possède des effets préventifs contre le cancer et atténue le développement des tumeurs cancéreuses. De plus, des études démontrent que les populations vivant à des latitudes élevées ont un risque accru de plusieurs cancers. Certaines études de cas témoins ont analysé l’association entre le taux sanguin de vitamine D et le risque de développer un cancer colorectal, un cancer du sein ou un cancer de la prostate. Cependant, même si les résultats sont encourageants, aucune étude ne permet, à ce jour, d’affirmer avec certitude que la complémentation en vitamine D a une efficacité certaine sur ces maladies.
  • Prévention du diabète de type 1 : de nombreuses études de cas témoins ont démontré que la prise de vitamine D pendant la grossesse et la petite enfance est associée à un risque moins élevé de développer du diabète de type 1. De plus, un essai clinique récent montre qu’une supplémentation quotidienne de 4 000 UI de vitamine D possède un effet bénéfique sur le contrôle de la glycémie chez des patients qui souffrent de diabète de type 1.
  • Prévention du diabète de type 2 : les médecins pensent que la carence en vitamine D joue un rôle prépondérant dans le développement de cette pathologie, car elle a une influence sur la sécrétion d’insuline et la résistance à celle-ci, de même que sur l’inflammation. Les données épidémiologiques et cliniques sont variées, mais pas encore assez concluantes. En effet, selon une synthèse systématique datant de 2010, ces essais ne comptaient pas assez de sujets ou d’essais en eux-mêmes qui vérifiaient l’effet de la vitamine D dans ce cas-là.
  • Prévention de certaines maladies auto-immunes : selon certaines données épidémiologiques, la forme active de la vitamine D présente une action immunomodulatrice. Elle serait donc capable de tenir un rôle primordial dans les cas de certaines maladies auto-immunes, tels que la sclérose en plaques, l’arthrite rhumatoïde ou les pathologies inflammatoires de l’intestin.
  • Prévention des troubles cardiovasculaires : la vitamine D joue plusieurs rôles importants dans ce domaine. Elle réduit l’inflammation, la calcification des vaisseaux, et la tension artérielle. Différentes synthèses des données épidémiologiques viennent à la conclusion qu’il existe une relation entre des taux bas de vitamine D dans le sang et un risque accru de développer des pathologies cardiovasculaires.
  • Stimulation de l’immunité : différents essais cliniques avec placebo datant de 2010 et 2011 montrent qu’une supplémentation en vitamine D a diminué l’incidence de la grippe saisonnière chez les sujets de 6 ans à 15 ans, a réduit légèrement l’incidence des infections respiratoires chez de jeunes hommes, a augmenté la réponse immunitaire de personnes récemment vaccinées contre le tétanos, et a réduit le nombre de rechutes de pneumonie chez les jeunes sujets de 1 mois à 36 mois.
  • Déclin cognitif : diverses études épidémiologiques ont indiqué une relation entre de faibles taux sanguins de vitamine D et un risque accru de déclin cognitif chez les personnes âgées.
  • Asthme : les chercheurs ont trouvé des liens entre un taux bas de vitamine D dans le sang et le développement de l’asthme chez l’enfant.

Si la vitamine D est primordiale dans la prévention de ces maladies, elle est incontournable pour la santé bucco-dentaire.

La santé bucco-dentaire influence directement la santé pulmonaire

Notamment par le biais du microbiote buccal. Ce dernier, constitué de plus de 700 espèces bactériennes, maintient l’équilibre buccal et prévient les infections systémiques. Une hygiène bucco-dentaire insuffisante perturbe cet équilibre, favorisant la prolifération de bactéries pathogènes susceptibles d’être inhalées et d’atteindre les voies respiratoires, ce qui peut entraîner des maladies telles que la pneumonie et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Le lien entre microbiote buccal et maladies respiratoires

Des recherches ont démontré une association entre les infections bucco-dentaires et les affections respiratoires. Les processus inflammatoires et infectieux se développant dans la cavité buccale peuvent s’étendre aux voies respiratoires par inhalation des bactéries buccales. Par exemple, des espèces pathogènes comme Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Porphyromonas gingivalis peuvent être aspirées dans les poumons, entraînant des infections respiratoires.

Une étude de Scannapieco et al. (2003) a révélé qu’une amélioration de l’hygiène buccale dans les maisons de retraite réduisait le nombre de pneumonies de 33 %. Cette observation souligne l’importance des soins bucco-dentaires réguliers dans la prévention des infections respiratoires, en particulier chez les populations vulnérables comme les personnes âgées.

Pneumonie : conséquence d’une hygiène buccale négligée

La pneumonie, une infection des poumons, peut résulter de l’inhalation de bactéries buccales pathogènes. Les individus présentant une mauvaise santé bucco-dentaire, notamment ceux atteints de maladies parodontales, sont plus susceptibles d’inhaler ces bactéries lors de la respiration. Une fois dans les poumons, ces bactéries peuvent déclencher des réponses inflammatoires, conduisant au développement d’une pneumonie.

Chez les personnes âgées, les patients hospitalisés et les résidents de maisons de retraite, le risque est encore plus élevé. Des études montrent que l’amélioration de l’hygiène bucco-dentaire, notamment le brossage des dents et les nettoyages professionnels réguliers, réduit l’incidence des infections respiratoires dans ces populations. Une méta-analyse récente confirme que des programmes de soins bucco-dentaires dans les maisons de retraite diminuent significativement l’incidence des pneumonies et d’autres infections respiratoires.

BPCO et microbiote buccal : une interaction complexe

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique caractérisée par une obstruction permanente des voies respiratoires. Les patients atteints de BPCO présentent souvent une altération du microbiote buccal. La prolifération de bactéries pathogènes dans la cavité buccale contribue à l’aggravation des symptômes de la BPCO.

Une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut entraîner un déséquilibre du microbiote buccal (dysbiose), favorisant le développement de bactéries telles que Porphyromonas gingivalis et Aggregatibacter actinomycetemcomitans. Ces bactéries pathogènes peuvent ensuite être aspirées dans les voies respiratoires, exacerbant les symptômes de la BPCO et augmentant la fréquence des exacerbations. Une étude menée par Scannapieco et al. (2003) a confirmé l’association entre la maladie parodontale et le risque accru de BPCO.

Le microbiote buccal, la dysbiose et les infections respiratoires

La dysbiose, ou déséquilibre du microbiote buccal, joue un rôle crucial dans le développement des infections respiratoires. Lorsque le microbiote buccal est perturbé par une mauvaise hygiène bucco-dentaire, des bactéries pathogènes peuvent proliférer et migrer vers les voies respiratoires. Ce déséquilibre est souvent observé chez les personnes âgées, les patients atteints de maladies chroniques et les personnes en soins intensifs.

Des recherches récentes ont mis en lumière l’importance de la cartographie du microbiote buccal pour identifier les bactéries pathogènes à un stade précoce. Les tests PCR tels que le ParoScreen permettent de détecter et de quantifier les espèces bactériennes impliquées dans les maladies parodontales et les infections respiratoires. La mise en œuvre de ces tests de manière systématique chez les patients à risque pourrait permettre un dépistage précoce et une intervention ciblée, réduisant ainsi le risque de complications respiratoires.

Stratégies préventives et thérapeutiques

L’intégration de soins bucco-dentaires réguliers dans les protocoles de soins, notamment chez les patients atteints de BPCO ou à risque de pneumonie, est essentielle. Les mesures préventives incluent :

  • Hygiène bucco-dentaire régulière : brossage des dents, utilisation de fil dentaire et bains de bouche antiseptiques.
  • Soins dentaires professionnels : détartrages réguliers et suivis par un dentiste pour la gestion des maladies parodontales.
  • Tests de cartographie du microbiote buccal : dépistage systématique des bactéries pathogènes pour évaluer le risque d’infections respiratoires.
  • Probiotiques buccaux : des études suggèrent que l’utilisation de probiotiques pourrait contribuer à rééquilibrer le microbiote buccal et à réduire le risque d’infections.

Perspectives futures et recherche

Des études cliniques approfondies sont nécessaires pour comprendre pleinement l’impact du microbiote buccal sur les maladies respiratoires. La cartographie systématique du microbiote buccal et l’utilisation de tests PCR, comme le ParoScreen, offrent de nouvelles perspectives dans la prévention et le traitement des maladies respiratoires liées à une mauvaise santé bucco-dentaire.

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Les infections bucco-dentaires sont liées à diverses maladies inflammatoires systémiques

Les infections bucco-dentaires, notamment les maladies parodontales, sont étroitement liées à diverses maladies inflammatoires systémiques. Un déséquilibre du microbiote buccal, ou dysbiose, favorise la prolifération de bactéries pathogènes, entraînant une inflammation locale qui peut se propager et aggraver des conditions systémiques telles que le lupus érythémateux systémique, la maladie de Crohn et d’autres maladies auto-immunes.

Microbiote buccal et inflammation systémique

La cavité buccale abrite un écosystème complexe de plus de 700 espèces bactériennes. Une hygiène bucco-dentaire insuffisante, le tabagisme, le stress ou une alimentation déséquilibrée peuvent perturber cet équilibre, entraînant une dysbiose. Cette situation favorise la croissance de bactéries pathogènes telles que Porphyromonas gingivalis, Aggregatibacter actinomycetemcomitans et Fusobacterium nucleatum, associées aux maladies parodontales. Ces bactéries libèrent des toxines capables de déclencher une réaction inflammatoire locale.

Cette inflammation ne reste pas confinée à la cavité buccale. Les bactéries et leurs produits toxiques, comme les lipopolysaccharides (LPS), peuvent pénétrer dans la circulation sanguine, entraînant une réponse inflammatoire systémique. Des marqueurs d’inflammation tels que l’interleukine-6 (IL-6), la protéine C-réactive (CRP) et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) sont souvent élevés chez les patients atteints de maladies parodontales. Ces marqueurs sont également impliqués dans diverses maladies inflammatoires chroniques.

Lupus érythémateux systémique (LES)

Le LES est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation systémique et la production d’auto-anticorps. Plusieurs études ont établi une corrélation entre la dysbiose buccale et le développement du LES. Les patients atteints de lupus présentent souvent une altération du microbiote buccal, avec une augmentation de certaines espèces bactériennes pathogènes, comme P. gingivalis.

P. gingivalis possède une enzyme, la peptidyl-arginine déiminase (PAD), capable de modifier les protéines humaines en citrullinant certains résidus d’arginine. Cette modification peut déclencher des réponses auto-immunes, favorisant l’apparition du lupus et d’autres maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde.

De plus, l’inflammation chronique due à la parodontite peut exacerber l’activité du LES en augmentant les niveaux systémiques de cytokines pro-inflammatoires telles que l’IL-6, l’IL-17 et le TNF-α. Ces cytokines sont également impliquées dans la pathogenèse du lupus, suggérant que le traitement des infections bucco-dentaires pourrait atténuer les symptômes du LES.

Maladie de Crohn

La maladie de Crohn est une affection inflammatoire chronique affectant principalement le tube digestif, avec des manifestations possibles dans la cavité buccale. Des études suggèrent que les patients atteints de la maladie de Crohn présentent une dysbiose à la fois dans le microbiote intestinal et buccal, marquée par une prolifération de bactéries pathogènes.

Le lien entre la parodontite et la maladie de Crohn pourrait être attribué à l’inflammation systémique induite par la présence de bactéries buccales pathogènes. Une étude a révélé que les patients atteints de la maladie de Crohn présentaient des niveaux élevés de bactéries buccales pathogènes, y compris P. gingivalis et F. nucleatum, par rapport aux sujets sains. La translocation de ces bactéries dans le système gastro-intestinal peut déclencher ou aggraver les réponses inflammatoires intestinales.

Les toxines bactériennes et les LPS issus des bactéries buccales peuvent pénétrer la muqueuse intestinale et perturber le système immunitaire local, favorisant l’inflammation et la progression de la maladie de Crohn. La relation bidirectionnelle entre la maladie parodontale et la maladie de Crohn suggère qu’une prise en charge de la santé bucco-dentaire pourrait être bénéfique dans le traitement et la gestion des maladies inflammatoires de l’intestin.

Polyarthrite rhumatoïde (PR)

La PR est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation chronique des articulations. Une forte association a été établie entre la maladie parodontale et la PR. Les patients atteints de PR présentent souvent des taux élevés de P. gingivalis, une bactérie buccale impliquée dans la progression de la parodontite.

P. gingivalis produit l’enzyme PAD, impliquée dans la citrullination des protéines. Cette modification est associée à la production d’anticorps anti-protéines citrullinées (ACPA), marqueurs spécifiques de la PR. Cette connexion suggère que l’infection bucco-dentaire pourrait jouer un rôle déclencheur ou aggravant dans la pathogenèse de la PR.

Autres maladies inflammatoires associées

  • Maladies cardiovasculaires : La dysbiose buccale est liée à un risque accru d’athérosclérose, d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les bactéries buccales telles que P. gingivalis peuvent pénétrer dans le système vasculaire, favorisant l’inflammation et la formation de plaques d’athérome.

  • Maladies rénales : La parodontite chronique est un facteur de risque pour les maladies rénales, en raison de l’inflammation systémique provoquée par la circulation de bactéries buccales pathogènes et de leurs toxines dans l’organisme.

  • Diabète : La relation bidirectionnelle entre la maladie parodontale et le diabète est bien documentée.

Le rapport entre les infections bucco-dentaires et certains types de cancers

La santé bucco-dentaire joue un rôle essentiel dans la prévention de diverses maladies systémiques, y compris certains cancers. Chez les femmes âgées, les infections bucco-dentaires, notamment les maladies parodontales, sont associées à une augmentation du risque de développer certains types de cancers.

Maladies parodontales et risque accru de cancer

Des études ont démontré que les maladies parodontales augmentent le risque de cancer chez les femmes âgées, qu’elles soient fumeuses ou non. Les types de cancers les plus concernés incluent le cancer du sein, du poumon et de l’œsophage.

 

Mécanismes sous-jacents

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer cette association :

  • Migration bactérienne : Les bactéries pathogènes présentes dans la cavité buccale, telles que Porphyromonas gingivalis et Fusobacterium nucleatum, peuvent migrer vers d’autres parties du corps, favorisant le développement de tumeurs.

  • Inflammation systémique : Les infections bucco-dentaires chroniques provoquent une inflammation locale qui peut se propager systématiquement, créant un environnement propice à la formation et à la progression des cancers.

Importance du dépistage et de la prévention

Des tests de cartographie du microbiote buccal, tels que le ParoScreen, permettent d’identifier la présence de bactéries pathogènes responsables des infections parodontales. Cette détection précoce est cruciale pour instaurer des mesures préventives efficaces.

 

Recommandations pour une meilleure santé bucco-dentaire

  • Hygiène bucco-dentaire rigoureuse : Brossage des dents au moins deux fois par jour, utilisation de fil dentaire et de bains de bouche antiseptiques.

  • Consultations régulières chez le dentiste : Des visites semestrielles permettent un dépistage précoce des maladies parodontales et un traitement approprié.

  • Alimentation équilibrée : Une alimentation riche en fruits et légumes contribue à la santé bucco-dentaire et générale.

En adoptant ces mesures, il est possible de réduire le risque de développer des maladies parodontales et, par conséquent, de diminuer le risque associé de certains cancers chez les femmes âgées.

L'infection buccale et l'inflammation influencent les migraines

La parodontite, une infection chronique des gencives, est associée à une inflammation systémique pouvant influencer diverses conditions de santé, y compris les migraines. Des études suggèrent que la parodontite pourrait contribuer à la chronicisation des migraines en augmentant les niveaux sériques de leptine, une hormone impliquée dans les processus inflammatoires.

Comprendre la migraine et son impact

La migraine touche environ 12 % de la population mondiale et constitue une cause majeure d’invalidité, avec un impact socio-économique significatif. Elle se manifeste principalement sous deux formes :

  • Migraine épisodique : crises survenant moins de 15 jours par mois.
  • Migraine chronique : céphalées présentes plus de 15 jours par mois pendant au moins trois mois.

Les mécanismes précis de la migraine ne sont pas entièrement élucidés, mais impliquent des phénomènes tels que la dépression corticale et l’activation de la voie trigémino-vasculaire, accompagnés de la libération de marqueurs pro-inflammatoires.

Parodontite et niveaux de leptine

La leptine, une hormone dérivée des adipocytes, joue un rôle clé dans la régulation de l’appétit et des processus inflammatoires. Des recherches ont montré que les patients souffrant de parodontite présentent des niveaux sériques de leptine plus élevés que les individus en bonne santé parodontale

. Cette élévation des niveaux de leptine pourrait contribuer à l’inflammation systémique, un facteur potentiel dans la chronicisation des migraines.

 

Le rôle de la leptine et les risques cardiovasculaires

Des niveaux sériques élevés de leptine, jusqu’à 10 ng/ml, ont été associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires

. En augmentant les taux de leptine, la parodontite pourrait également contribuer à la déstabilisation des plaques d’athérome dans les artères, augmentant ainsi le risque d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).

 

Traiter la parodontite pour soulager les migraines

Il est bien établi que la parodontite peut être traitée efficacement par des protocoles de soins bucco-dentaires adaptés. Les traitements parodontaux peuvent réduire les niveaux sériques de leptine et, par conséquent, il serait intéressant de suivre l’évolution des patients migraineux chroniques en fonction de leur réponse au traitement parodontal. Une gestion efficace de la parodontite pourrait potentiellement contribuer à atténuer la chronicisation des migraines.

Conclusion

La parodontite, en tant qu’infection chronique des gencives, peut influencer l’inflammation systémique et les niveaux de leptine, contribuant potentiellement à la chronicisation des migraines. Une prise en charge adéquate de la santé bucco-dentaire pourrait donc jouer un rôle important dans la gestion des migraines chroniques et la réduction des risques cardiovasculaires associés.

Une association significative entre la santé bucco-dentaire et le développement de la maladie d'Alzheimer

Des recherches récentes ont mis en lumière une association significative entre la santé bucco-dentaire et le développement de la maladie d’Alzheimer. La bactérie Porphyromonas gingivalis, principal agent pathogène de la parodontite chronique, a été détectée dans le cerveau de patients atteints d’Alzheimer. Cette découverte suggère que les infections buccales pourraient jouer un rôle dans la progression de cette maladie neurodégénérative.

Présence de Porphyromonas gingivalis dans le cerveau

Une étude publiée en 2019 a révélé la présence de P. gingivalis dans le cerveau et le liquide céphalo-rachidien de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont également identifié des gingipaïnes, des enzymes toxiques produites par cette bactérie, dans les neurones de ces patients. Ces toxines sont impliquées dans des processus inflammatoires et neurodégénératifs caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

 

Études expérimentales sur modèles animaux

Des expériences menées sur des souris ont montré que l’exposition chronique à P. gingivalis entraîne des symptômes similaires à ceux observés dans la maladie d’Alzheimer, tels que la neuroinflammation, la production accrue de peptide amyloïde bêta et l’accumulation de protéine Tau phosphorylée. Ces résultats renforcent l’hypothèse d’un lien causal entre les infections parodontales et la neurodégénérescence.

 

Développement de traitements ciblant les gingipaïnes

Face à ces découvertes, des recherches se concentrent sur le développement d’inhibiteurs des gingipaïnes pour traiter la maladie d’Alzheimer. Le COR388 (atuzaginstat) est un inhibiteur de protéase bactérienne qui a montré des résultats prometteurs en réduisant la charge bactérienne et les marqueurs inflammatoires dans des modèles animaux. Des essais cliniques sont en cours pour évaluer son efficacité chez l’homme.

 

Importance de l’hygiène bucco-dentaire

Ces avancées soulignent l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire pour prévenir non seulement les maladies parodontales, mais aussi potentiellement réduire le risque de maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer. Des soins dentaires réguliers et une surveillance attentive de la santé buccale pourraient constituer des mesures préventives efficaces.

En conclusion, la piste des bactéries buccales, notamment Porphyromonas gingivalis, dans le développement de la maladie d’Alzheimer se précise. La poursuite des recherches dans ce domaine est essentielle pour confirmer ces liens et développer des stratégies thérapeutiques innovantes.